Quelque chose s’est passé le 17 octobre dernier. Les féministes sont descendus dans la rue pour exiger l'égalité des droits entre les femmes et les hommes. Près de 15000 manifestantes et manifestants ont battu le pavé. On n'avait pas vu ça depuis près de 10 ans. Il aura fallu que le gouvernement remette en cause les crédits alloués au planning familial en janvier dernier pour que la perspective d'une telle manifestation naisse dans la tête des principales organisations du mouvement féministe français. Après plus de six mois de préparation, le résultat est là : les droits des femmes et le féminisme sont redevenus un sujet qui intéresse. Un sujet qui intéresse tout le monde : les femmes comme les hommes, celles qui se sont battues pour gagner le droit à l'avortement comme celles pour qui ce droit semblait définitivement acquis. Nous le savions dès le début : en matière d’égalité, il ne suffit pas d'une manifestation pour imposer d’autres choix au gouvernement. Entre les retraites ou les fermetures de centres d'IVG, l'époque est plutôt à la régression en matière de droits des femmes. Le 17 octobre n'était qu'une première étape. Depuis cette date, les initiatives se multiplient (colloques, rencontres, journaux), notamment pour préparer les prochains rendez-vous du 25 novembre ou de la Marche Mondiale pour les Droits des Femmes. Quelque chose s’est passé le 17 octobre : rejoignez le mouvement !
vendredi 13 novembre 2009
samedi 10 octobre 2009
Sortie du journal n°2 spécial "Egalités professionnelles"
Une manifestation féministe et unitaire… en 2009 ? Vous avez bien lu : « féministe » et « 2009 ». Aujourd’hui en France, les femmes perçoivent des salaires inférieurs de 25% à ceux
des hommes, elles représentent 80% des travailleurs pauvres, elles assurent 72 % des tâches
domestiques. Une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les 2 jours 1/2. Une femme est violée toutes les 10 minutes. Des situations isolées, des phénomènes individuels ? Non. Un phénomène de société qui nous concerne toutes et tous. Etre féministe c’est être
moderne et humaniste ! Les femmes se battent donc encore contre les discriminations, l’invisibilité, les violences et les injustices.
Cette manifestation du 17 octobre rassemble près d’une centaine d’organisations politiques, syndicales ou associatives qui combattent le système patriarcal. Celui-ci laisse s’accentuer les mécanismes d’oppression des femmes. Nous le voyons au quotidien à travers les violences mais aussi le sexisme ordinaire, les inégalités salariales, l’avancée des obscurantismes religieux ou la montée de l’assujettissement des corps aux lois du marché.
Nous défilerons le 17 octobre à Paris, pour revendiquer la Liberté, l’Autonomie, la Solidarité, la Dignité, la Laïcité, l’Egalité des femmes et des hommes.
Osez le Féminisme appelle toutes celles et ceux qui veulent en finir avec les inégalités à descendre nombreuses et nombreux dans la rue samedi 17 octobre pour une journée de mobilisation collective… et festive !
samedi 5 septembre 2009
Sortie du journal n°1 spécial "Religions et droits des femmes"
Prenons quelques instants pour observer la situation des femmes. En y regardant d’un peu plus près, on remarque un nombre incroyable de processus qui instituent, organisent et pérennisent les inégalités entre les femmes et les hommes. Partout dans le monde et à des degrés divers, l’intégrité morale, intellectuelle et parfois physique des femmes est attaquée. S’il est un domaine où ce phénomène de domination est particulièrement marqué, c’est bien celui des religions. L’infériorité de la femme est affirmée par toutes comme une vérité absolue. Les religions n'ont pas créé la domination masculine : elle existait bien avant elles. Mais en tant qu’institutions politiques, nées de sociétés patriarcales, elles se sont appuyées sur ces inégalités et les ont validées en organisant l’ensemble des relations sociales , notamment en hiérarchisant les rapports entre femmes et hommes, poussant l’intrusion jusque dans la cellule familiale.
Les militantes et militants d’Osez le féminisme sont conscients du caractère polémique du thème de ce numéro. Nous sommes convaincus qu’il existe une lecture féministe du fait religieux : une lecture qui décortique la manière dont les religions ont participé et participent encore à l’oppression des femmes, dans tous les pays du monde. Quelles que soient les convictions personnelles de chacune et chacun, nous avons choisi d’aborder le sujet sans tabou ni langue de bois dans ce numéro 1.
samedi 6 juin 2009
Numéro 0, et si vous aussi vous osiez ?
Aujourd’hui comme hier, les femmes sont exploitées et opprimées. Malgré toutes les mobilisations, passées et récentes, qui ont permis de faire avancer les droits des femmes, la vie quotidienne de chacune et chacun d’entre nous est aujourd'hui toujours profondément marquée par un système de domination qui organise la société pour que la moitié de l’humanité soit soumise à l’autre. Ce système patriarcal, qui crée lui-même les normes lui permettant de se maintenir, empêche la société de progresser : quand une majorité de la population est opprimée, ce sont les conditions de vie et de travail de chaque être humain qui sont tirées vers le bas.
Nous en avons assez. Nous lançons ce mois-ci « Osez le féminisme ! », journal électronique mensuel réalisé par des militantes et militants féministes, issus d’horizons divers. Nous avons conscience de l’ampleur de la tâche : des milliers de féministes s’y sont attelés avant nous et des milliers le feront après nous. Comme l’écrivait Antonio Gramsci, c’est avec le « pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté » que nous souhaitons prendre notre part dans ce combat. Notre objectif ? Militer encore et encore pour faire tomber le système et avancer vers l’émancipation, matérielle, physique comme intellectuelle, de chaque individu.
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