Communiqué de presse 7 avril 2015
Osez le Féminisme 91 demande que la nouvelle école élémentaire
palaisienne du quartier Camille Claudel porte le nom d'une femme. Jusqu'à
présent, seuls l’école Louise Michel et le lycée Camille Claudel portent le nom
d'une femme à Palaiseau. En moyenne, dans les quatre villes préfectorale ou
sous-préfectorales du département, 8% des rues ou places portant un nom portent
celui d’une femme.
Le site internet de la Ville
recueille l'avis des Palaisien-ne-s sur le nom du futur groupe scolaire en
chantier. La décision finale sera prise lors du Conseil municipal du 8 avril.
Deux femmes, liées à Palaiseau,
puisque toutes deux ingénieures à l'Ecole Polytechnique, mériteraient de voir
leur histoire valorisée (elles ont d’ailleurs été proposées par l’association
Femmes et Sciences dans le cadre de la consultation publique) :
Rose Dieng-Kuntz (1956-2008) : Première femme africaine
(sénégalaise) ingénieure de l'École polytechnique. Spécialiste d’intelligence
artificielle, elle a travaillé à l'Inria Sophia Antipolis sur le partage de
connaissances sur le web et obtenu le prix Irène Joliot-Curie en 2005.
Caroline Aigle (1974-2007) : Ingénieure de l’École
polytechnique, elle est en 1999 la première femme pilote de chasse à être
affectée au sein d’un escadron de combat de l'Armée de l'air française. Sportive
accomplie, elle fut championne de France militaire de triathlon 1997,
championne du monde militaire de triathlon par équipe 1997 et vice-championne
du monde militaire de triathlon par équipe 1999. Elle pratiquait également le
parachutisme. Elle était sur le point d'être sélectionnée comme astronaute de
l'Agence spatiale européenne quand elle décéda d’un mélanome foudroyant.
Faire de chaque politique publique, de chaque décision, un levier de
l’égalité femmes-hommes fait partie des cinq engagements du maire de Palaiseau,
suite à l’interpellation d’Osez le féminisme 91 en mars 2014, lors des
élections municipales. Ainsi, nous écrivions : « Les femmes
doivent également être visibles dans la ville. Nommer des équipements
municipaux, des rues (et même des avenues !), de noms de femmes est une
façon de rendre visible l’action des femmes dans l’Histoire. »
Nous saluons par ailleurs le choix
des sept nouvelles rues du quartier Camille Claudel qui comptent trois noms de
femmes et le nom d’une œuvre de l’artiste.
Contact presse : osezlefeminisme91@gmail.com