35 ans après l’adoption de la loi Veil légalisant l’avortement, 9 ans après la loi de 2001 qui a allongé les délais légaux et permis aux mineures d’avorter sans l’accord parental, on pourrait penser que le droit à l’avortement, liberté fondamentale des femmes à disposer de leur corps, est définitivement acquis.
Et pourtant, en 2010, ce droit obtenu de haute lutte par les femmes est encore attaqué. L’accès à l’avortement est de plus en plus difficile : centres d’interruption volontaire de grossesse regroupés ou fermés, délais d’attente pour un premier rendez-vous qui s’allongent, les médecins qui pratiquent des avortements moins nombreux, loi de 2001 non appliquée… Et surtout, aucune volonté politique de remédier à ces difficultés.
Le dossier de ce mois-ci revient donc sur ces remises en causes, ainsi que sur les différentes idées reçues qui pèsent encore sur les femmes, entravant l’exercice libre et serein de ce droit.
Au vu de cette réalité, les associations féministes se mobilisent : parce que l’avortement est au cœur de l’émancipation des femmes, de leur droit à choisir d’avoir ou non un enfant, parce que nous refusons que la logique économique prenne le pas sur les droits des femmes, pour défendre le droit à l’avortement « où je veux, quand je veux, comme je veux », nous serons dans la rue le 6 novembre prochain à Paris, et espérons vous y retrouver nombreuses et nombreux.
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