mardi 31 mars 2015

Pour le Sénat, le client est roi!

Communiqué de presse d'Osez le féminisme

Dans la nuit du 30 au 31 mars, le Sénat a voté la Proposition de loi portant sur l’abolition du système prostitutionnel. Il a supprimé l’amendement concernant la pénalisation des clients et réintroduit celui interdisant le racolage passif, qui sanctionne les personnes prostituées. Osez le Féminisme s’insurge de voir que le machisme continue à régner dans la chambre haute du pays et invite les député-e-s à aller de l’avant sans tarder.

Alors que toutes et tous se sont accordé-e-s sur la violence intrinsèque de la prostitution, sur le fait qu’elle favorise la prolifération des réseaux mafieux et qu’elle n’est rien d’autre que de la traite humaine, le Sénat a préféré voter pour un texte qui ne change rien à ce qui existe déjà : faire du racolage un délit et protéger les clients prostitueurs. Sanctionner les victimes et protéger les responsables, quel message le Sénat envoie-t-il aux femmes qui chaque jour subissent ces violences ?

Ces débats ont été l’occasion de faire tomber les masques : ceux qui protègent les clients n’ont que faire des personnes prostituées. On a pu voir de longs discours pour justifier la non-pénalisation des clients, les sénateurs la main sur le cœur disant vouloir ainsi protéger les personnes prostituées. Les mêmes, l’instant d’après, votaient sans sourciller pour la pénalisation des personnes prostituées qu’ils prétendaient pourtant défendre quelques secondes plus tôt. Hier soir, la phrase de Françoise Héritier résonnait fortement : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter ».

Ces débats ont également été l’occasion de voir à l’œuvre la secrétaire d’Etat aux droits des femmes, Pascale Boistard défendre avec conviction la proposition de loi. La détermination des sénatrices Laurence Cohen (CRC) à Chantal Jouanno (UDI), Michelle Meunier, Claudine Lepage, Maryvonne Blondin (PS), Brigitte Gonthier-Maurin (CRC) et plusieurs de leurs collègues (CRC et PS) s’est heurtée au machisme d’un Sénat majoritairement réactionnaire et masculin. 

Nous souhaitons maintenant que l’Assemblée Nationale s’empare rapidement de ce débat, et redonne à cette proposition de projet de loi en faveur de l’abolition tout son sens : à savoir le progrès pour l’égalité femmes-hommes, la protection des victimes de violences, la lutte contre l’exploitation sexuelle et la mise en place d’un réel plan d’accompagnement des personnes victimes pour offrir des alternatives à la prostitution. La France doit rejoindre la Suède, la Finlande ou la Norvège dans la liste des pays les plus progressistes en matière d’égalité femmes-hommes. Les dizaines de milliers de victimes de la prostitution ne peuvent plus attendre.

mercredi 25 mars 2015

Réunion d'OLF 91 à Palaiseau le 1er avril

Venez nombreuses et nombreux à la prochaine réunion d'OLF 91, le 1er avril à la MJC de Palaiseau (derrière l'Hôtel de Ville) à 20h. C'est ouvert à tout-es et tous ! 


Au programme:
  • le quart d'heure contre le sexisme !
  • la petite histoire de...
  • une formation-débat sur le revenge porn

mardi 24 mars 2015

Élections départementales: OLF 91 s’inquiète pour l’égalité femmes-hommes en Essonne

Communiqué de presse d'Osez le féminisme 91!

Le 10 mars dernier, Osez le féminisme 91 interpellait tou-te-s les candidat-e-s aux élections départementales pour qu’ils/elles s’engagent concrètement à mettre en œuvre des actions favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes (retrouvez le texte d’interpellation ici : http://osezlefeminisme91.blogspot.fr/2015/03/osez-le-feminisme-91-interpelle-les.html).

Alors que nous sommes dans l’entre-deux-tours, nous n’avons reçu aucune réponse de binôme UMP-UDI ou FN, ni des fédérations UMP, UDI et FN de l’Essonne. Seule la « Gauche rassemblée » et des candidat-e-s du Front de gauche se sont engagés concrètement à maintenir et développer la politique d’égalité femmes-hommes menée en Essonne.

Les réponses des candidat-e-s ont été publiées sur les réseaux sociaux et sur notre site Internet (http://osezlefeminisme91.blogspot.fr/2015/03/elections-departementales-les-reponses.html)

L’Essonne est un département connu au niveau national pour porter des politiques innovantes et ambitieuses en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Le réseau associatif qui vise à faire progresser l’égalité et lutter contre les violences faites aux femmes est soutenu et animé par le Conseil général. Les communes sont incitées à mettre en œuvre des politiques publiques concrètes pour l’égalité.

Nous sommes attachées à ces politiques et l’absence total d’engagement de la droite sur ces enjeux, dans leurs documents de campagne comme suite à notre interpellation nous inquiète.

Nous rappelons qu’une femme sur dix est victime de violences en France. Cela représente plus de 47.000 femmes en Essonne. Au-delà des discriminations directes dans l'emploi, les inégalités professionnelles sont entretenues par la reproduction de stéréotypes sexués à la crèche, à l’école et à la maison qui poussent filles et garçons à se diriger vers des études différentes. Dans la fonction publique territoriale, on compte 18 % d’écart de salaire entre les femmes et les hommes, près de 20% dans le privé. Chez nos aîné-e-s, les femmes ont une retraite de 40% inférieure à celle des hommes. En moyenne, dans les quatre villes préfectorale ou sous-préfectorales du département, seulement 8% des rues ou places portant un nom portent celui d’une femme.

Non, nous ne vivons pas dans un pays égalitaire ! Et le changement vers plus d’égalité tient avant tout à des choix politiques. Le Département, par l’étendue de ses compétences et par sa proximité avec les habitant-e-s, a un rôle important dans la concrétisation de l’égalité femmes-hommes.

Osez le féminisme 91 !
osezlefeminisme91@gmail.com
http://osezlefeminisme91.blogspot.fr/

jeudi 19 mars 2015

Élections départementales: les réponses des candidat-e-s

La semaine dernière, nous interpellions les candidat-e-s aux élections départementales pour qu'ils/elles s'engagent concrètement pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

À ce jour, six binômes nous ont répondu, ainsi que la "liste" de la gauche rassemblée (PS-EELV-PRG).


 Voici leurs réponses (cliquer sur les liens) par ordre alphabétique des noms de cantons:
 

Canton d'Epinay-sous-Sénart: réponse des candidat-e-s de la Gauche rassemblée (PS-EELV-PRG), Annick Dischbein et Damien Allouch

Bonjour,

Tout d'abord merci pour votre message ainsi que votre courrier.

Sachez que nous avons relayé sur les réseaux sociaux votre article de la semaine passée et que nous parlons de vos écris et de vos actions  lors de nos nombreuses rencontres de quartiers et porte à porte. Votre engagement et votre combat sont remarquables et sont pour nous source d'inspiration.

Nous nous engageons à respecter la totalité de votre liste d'engagement.

6- Lutte contre les violences faites aux femmes et accompagne les victimes. 
 Les permanences d’accueil des femmes victimes de violences sont indispensables ! Les femmes doivent pouvoir être écoutées et protégées partout dans le département. Le Conseil départemental doit aussi promouvoir la formation des personnels, notamment de primo-accueil, des services sociaux et éducatifs. Identifier une victime potentielle, savoir écouter et orienter, c’est la base et ça peut sauver des vies. 

Vous engagez-vous également à réserver des logements pour les femmes victimes de violence et à développer les accueils d'urgence, toujours insuffisants?

A titre d'exemple, dans la commune de Boussy St Antoine (où Damien Allouch est élu adjoint au maire en charge de la culture) certaines nouvelles constructions ont un espace réservé pour les situations d'accueil d'urgence

8- Implique les acteurs locaux et la population, pour parler et faire parler d’égalité.
En Essonne, le réseau institutionnel et associatif engagé pour les droits des femmes est très actif et participe à l'action départementale. Vous engagez-vous à continuer en ce sens et comment? Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, sont des occasions de faire progresser la sensibilisation et l’action en faveur de l’égalité: qu'allez-vous faire pour que ces journées soient visibles et sensibilisent la population dans le département?

A Epinay sous Sénart, à Quincy cette année des actions ont eu lieu le 8 mars de manière indépendante. Charge à nous dans les années à venir d' organiser à l'échelle du canton d'Epinay Sous Sénart des actions qui répondent les unes aux autres.

Un réseau, l'Appel des 100, a été créé par le Conseil général pour former les élu-e-s, accompagner et financer leurs actions. Votre équipe développera-t-elle ce réseau et maintiendra-t-elle ces actions?

Cela répond en partie avec ce que nous proposions au dessus.

Si vous voulez des informations supplémentaires n'hésitez pas à nous contacter,

Annick Dischbein et Damien Allouch

Canton d'Etampes: réponse des candidat-e-s Front de gauche, Philippe Fourcault et Camille Olivier

Vous cherchez à nous contacter pour avoir notre point de vue de candidate et candidat PCF et PG du sud Essonne soutenus par le FRONT de Gauche. 

C'est bien volontiers que nous vous répondons, en vous demandant de bien vouloir nous pardonner du style télégraphique - car bien que candidat politique, nous sommes et restons des salariés (avec une amplitude de transport très importante) par ailleurs parents dans nos familles et nous avons le travail de militantisme particulier à assurer et à assumer. 

Pourtant depuis la fin des années 1970, nous revendiquons au PCF d'avoir pour des candidats qui ne sont pas des "professionnels de la politique", qui n'ont pas de mandat électif  et qui n'ont pas de temps quotidien de dégagé d'avoir un statut du candidat, qui leur permette justement de pouvoir obtenir un congé sabbatique durant la campagne politique, rémunéré sur la base forfaitaire par l'Etat afin de rendre équitable les candidats des différentes listes. Depuis 35 ans, rien n'est toujours fait !

Ceci dit :

Nous affirmons notre engagement féministe Historiquement.

Le Parti communiste a toujours eu à cœur les Droits des femmes. Un engagement politique parmi ses candidates et candidats aux diverses élections locales, départementales et nationales, y compris pendant les périodes avant 1945 où les femmes n'avaient pas le droit de vote ni en conséquence d'être éligibles. Un engagement qui n'est pas nouveau. Il date de sa création en 1920.

Qqs rappels de l'histoire :
- En 1925 : pour l’égalité entre les femmes et les hommes exigeant le droit de vote des femmes entraînant une action collective du parti communiste qui décide de présenter des femmes aux élections municipales. Elles seront 3 femmes communistes à être élues (Malakoff, Quevilly (76) et Corbeil Essonne) mais le préfet cassera cette élection dans les 48 heures qui suivent.
- en 1945, Fernand GRENIER, représentant le PCF auprès de Gaulle a été de ceux qui ont insistés pour que le droit de vote pour les femmes deviennent constitutionnel.

Dans les années 60 et 70 le PCF et ses militants ont globalement revendiqué plus de droit aux femmes, appuyé l'implantation du planning familial, le choix de l'accouchement et des méthodes pour le faire , le droit à disposer de son corps dont l'IVG, le droit à la pilule. Aucun député et sénateur communistes de l'époque n'a manqué pour voter la loi Veille.

Les années 80 à aujourd'hui, le PCF a poursuivi en suivant l'évolution des mœurs et de la société, mais aussi en faisant œuvre par certaines de ses revendications une avant-garde.

Aujourd'hui, nous sommes encore loin d'avoir de l'égalité entre les hommes et les femmes, sur le plan social, économique, sociétal et politique : des combats restent à mener, des batailles restent à gagner, des consciences aussi. Au PCF, dans nos sections, nous avons toujours eu des militantes et militants qui ont pris leur part, à égalité dans les batailles, dans les combats, et dans les responsabilités en interne de notre organisation.

Aujourd'hui pour la première fois les Conseils départementaux vont être paritaires. C'est une avancée qui peut faire entendre la voix des femmes.

Mais l'échelon départemental est aujourd'hui affaibli par la loi et les politiques de réductions budgétaires. Or, une application réelle de l’égalité femmes/hommes demande non seulement de dégager des moyens humains et financiers mais également d'opérer des choix politiques en matière d’amélioration et de développement de services publics de proximité. Ainsi, concernant l’accueil de la petite enfance, pour ne prendre qu’un exemple, il est urgent de créer des crèches dont les femmes ont tant besoin pour accéder à l'emploi et à l'autonomie financière; condition indispensable pour répondre aux besoins des populations.

Toutes les réformes en cours concourent à la réduction drastique des moyens aux collectivités, des menaces sur la sauvegarde des centres de planification et le droit de choisir sa maternité. En tant que candidat communiste du Sud-Essonne, avec mes autres camarades du parti nous avons comme revendications  parmi celles de faire progresser aux travers les compétences des Conseils Départementaux sur les droits des femmes (jeunes, mères de famille, salariées, personnes âgées). Notre objectif vise l'égalité femmes/hommes. C'est l'avenir, même si l'avenir dure longtemps, depuis le temps ! Ne pas baisser les bras, lever le poing, crier, expliquer, convaincre.

Ce ne sont pas que des mots faciles. Derrière les concepts les mots des communistes, il y a le concret et nombre d' élus et d'élues communistes ont un vrai bilan en la matière. Par exemple en Seine Saint Denis, dès 2002, sous présidence communiste, un observatoire contre les violences faites aux femmes, qui a fait un vrai travail. Nous revendiquons au PCF la mise en place d'observatoire contre les violences faites aux femmes dans tous les départements.

Autre exemple : dans le Val-de-Marne, dont le président est communiste, il y a eu un gros investissement dans la mise en place de structures d'accueil de la petite enfance. Ainsi, la moitié des crèches départementales sont sur le territoire de ce département, ce qui a permis à de nombreuses femmes de pouvoir concilier vie professionnelle et familiale. Un observatoire de l’égalité entre les femmes et les hommes a également été mis en place, ce que nous exigeons pour l’ensemble des départements.

Comme vous devez le savoir, tous ces choix politiques cités plus haut sont au-delà des compétences assignées au Conseils Départementaux, mais ils sont incontournables pour nos candidates et candidats communistes.  Il ne suffit pas de déclarer la main sur le cœur que "nous allons faire" et de déclamer des promesses électorales, qui une fois élu est oublié.  Au PCF,  les choix des élu-es sont partout mis en conformité avec leurs réelles applications. C’est ce que nous nous employons à faire. Le Parti communistes a toujours lutter avec les gens, avec le peuple, pour le peuple, les salariés, parce que nous sommes les gens, le peuple, les salariés. Les conditions que les gens, les salariées, les femmes vivent sont les nôtres ; nous les vivons aussi. D'où cette volonté politique de mettre le changements en application.

Merci aussi de dire à vos adhérents, au public en général, que nos propositions exigent surtout aussi l’arrêt immédiat des réductions des politiques publiques, hier menées par les gouvernements de droite et malheureusement aujourd’hui par le gouvernement Valls/ Hollande.

Le PCF a un argumentaire en interne à l’origine. Il vous suffit d'aller naviguer sur les sites du PCF.

En espérant avoir répondu à votre sollicitation le plus précis possible et en vous priant de bien vouloir m'excuser du style télégraphique de mon présent courriel, restant à votre disposition, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs de Osez le féminisme 91, Chers et chères Ami-es, l’expression de ma respectueuse sympathie militante.

Philippe FOURCAULT,
54 ans, enseignant en CFA
Candidat communiste sur le canton d'Etampes-Méréville-sud-Essonne

Réponse de "La gauche rassemblée" (ensemble des candidat-e-s PS-EELV-PRG)

Votre association nous a interpellés, en tant que candidat-e-s aux élections départementales, sur nos engagements en matière d’égalité femmes-hommes.

Voici, point par point, nos réponses à vos 10 propositions :

1- Constitue un exécutif (Vice-président-e-s) paritaire;

On s’y engage !

Jérôme Guedj, seul candidat de la gauche rassemblée à la présidence du Département, s’y est engagé : le nouvel exécutif sera paritaire. La parité de l’Assemblée départementale imposée par les textes n’est qu’une première étape, un levier pour l’égalité. Elle doit s’accompagner d’un véritable partage des postes clés (présidence de commission, délégations stratégiques, ...). Nous savons que nous pouvons compter sur Jérôme Guedj, dans la lignée de la politique mise en place dans le précédent mandat, pour aller plus loin que ce que prévoit la loi.

2- Nomme un-e élu-e en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes et maintienne voire augmente le budget départemental dédié à cette délégation;

C’est fait et on continue !

Fait rare, le Conseil général de l’Essonne compte une élue en charge aux droits des femmes depuis 2000. Cette délégation a été confiée en 2008 à Maud Olivier avec la lutte contre les discriminations et est devenue une vice-présidence en 2011 à l’investiture de Jérôme Guedj qui a fait de l’égalité femmes-hommes une des trois priorités de son mandat (avec la lutte contre les discriminations et le développement durable).

Le budget dédié à l’égalité femmes-hommes est un des seuls budgets qui a augmenté depuis 2011. Pour 2015, il s’élève à 466 571 €, dont 391 371 € pour les associations et 20 000 € pour les collectivités, dans le cadre du Réseau Appel des 100. Nous défendrons l’augmentation de ce budget en 2016.

3- Poursuive la mise en oeuvre du plan d’action départemental pour l'égalité femmes-hommes;

C’est fait et on continue !

Sous l’impulsion de Maud Olivier, un plan d’actions départemental a été élaboré dès 2011, en collaboration avec l’ensemble des directions. Notre objectif: analyser dans une perspective genrée les politiques mises en œuvre et identifier des leviers pour corriger les inégalités. Voté à l’unanimité le 2 juillet 2012, ce plan décliné en 4 grandes orientations et 50 fiche-actions, consacre une politique intégrée de l’égalité avec des modalités de mise en œuvre et d’évaluation clairement définis. Arrivé à terme en janvier 2015 avec son bilan a été présenté au comité stratégique réunissant tous nos partenaires institutionnels et associatifs, puis voté à l’unanimité en Assemblée départementale le 26 janvier 2015. 68 % des actions ont été réalisées, 30 % sont en cours de réalisation et 2% n’ont pas vu le jour.

Jérôme Guedj et Maud Olivier se sont engagés à cette occasion à ce que soit lancé, dès le début de la nouvelle mandature, l’évaluation de ce plan ainsi que l’élaboration d’un nouveau.

4- Agisse pour qu'un nombre suffisant de centres de planification fonctionnent avec de réels moyens d'accueil et de conseil auprès des femmes, en valorisant la contraception par sa gratuité, et que l'interruption volontaire de grossesse soit accessible à toutes;

C’est fait et on continue !

L’Essonne compte 63 centres de protection maternelle et infantile et 5 centres de planification et d’éducation familiale.

Ces centres bien repérés par la population, et notamment les jeunes, permettent à toutes et tous un accès gratuit et facilité aux consultations en matière de contraception, gynécologie, pédiatrie et d’aide à la parentalité.

Les conseillères conjugales et familiales se déplacent dans 100% des collèges pour des séances d’éducation à la sexualité aux élèves de 4èmes. A cette occasion le livret « Questions d’ados » du Conseil général leur est remis afin de répondre à toutes les questions qu’ils n’osent poser à leur entourage sur le rapport à l’autre, la contraception, l’adolescence, ...

Depuis le 31 mars 2014, pilule, stérilet et implants hormonaux sont désormais intégralement remboursés et accessibles dans les CPEF. Avec la mise en place, par le Conseil général, des préservatifs gratuits pour les 16-18 ans dans 220 pharmacies volontaires, la contraception est désormais gratuite pour les 16-18 ans en Essonne !

Parce que la liberté de disposer de son corps est un préalable à l’égalité femmes-hommes, le Département a également soutenu le développement des IVG médicamenteuses à domicile, accompagnées par les 12 PMI du Département.

Ce sont des choix politiques de la majorité actuelle pour une contraception libre et gratuite, pour faciliter l’avortement des femmes qui en font le choix. Il est évident, au vu des prises de position récente de la droite contre l’avortement, que seule la gauche rassemblée poursuivrait ces politiques.

5- Fasse du Conseil départemental un employeur exemplaire en élaborant un plan d'égalité professionnelle ;

On s’y engage !

Le rapport de situation comparée, obligatoire dans le secteur privé depuis 1983 est étendu à l’ensemble de la Fonction publique par le protocole d’accord du 8 mars 2013. Dès l’entrée en vigueur de la loi, le Département a travaillé à son rapport de situation comparée, fruit de la collaboration entre la direction des ressources humaines et l’Observatoire départemental de lutte contre les discriminations et de promotion de l’égalité. Ce RSC permet de dresser un diagnostic en matière de salaires, de répartition dans les filières et grades et de primes. Il a été présenté en commission technique paritaire et fera l’objet d’un groupe de travail avec les organisations syndicales.

Aujourd’hui les femmes représentent 75 % de l’effectif départemental, 40% des postes de direction et 33% de l’encadrement supérieur de la direction générale (contre 0% en 2012). Si la rémunération nette moyenne des femmes est inférieure de 4% à celle des hommes au Conseil général de l’Essonne, cet écart est bien en deçà de la moyenne nationale qui est de 10%.

Néanmoins de nombreux efforts restent à faire, notamment an matière de plafond de verre ou de ségrégation horizontale : 100 % des postes de catégorie C des filières sociales et médico-sociales sont occupées par des femmes.

La généralisation du CV anonyme pour tous les recrutements du Conseil général est une première piste puisqu’elle a permis de faire progresser le taux de sélection des femmes en jury de 14% à 29%.

Nous nous engageons par ailleurs à soutenir la mise en œuvre d’un plan d’égalité professionnelle en 2015 car le Conseil général, engagé en matière d’égalité femmes- hommes, se doit d’être exemplaire dans sa gestion des ressources humaines en interne.

6- Lutte contre les violences faites aux femmes et accompagne les victimes.

C’est fait et on continue !

La majorité départementale défend une approche globale de la lutte contre les violences :
  • prévention des violences sexistes par la sensibilisation à l’égalité filles-garçons en collèges et lycées,
  • subventions et soutien aux associations qui accompagnent les femmes victimes de violences et notamment Parole de Femmes à Massy, LEA à Yerres, Femmes Solidarités 91 qui gère un centre d’hébergement d’urgence, FIA-ISM qui accompagnent les femmes issues de l’immigration, ....
  • parce qu’il est inadmissible que les femmes victimes qui entament des procédures judiciaires se voient contraintes de quitter leur domicile en urgence, nous encourageons l’éviction du conjoint violent en finançant l’Association pour le Contrôle Judiciaire en Essonne. L’ACJE mène un travail inédit de responsabilisation des auteurs de violences et organise l’hébergement provisoire de ces hommes.
  • parce qu’elle est la plus extrêmes des formes de violences faites aux femmes, le Département, sous l’impulsion de Maud Olivier, est fortement engagé pour l’abolition de la prostitution. Nous soutenons des associations qui accompagnent des personnes en situation de prostitution (Mouvement du nid ou Amicale du nid) et promouvons des actions de sensibilisation. Une campagne d’information grand public a d’ailleurs été lancée fin 2014 et reçu un écho très positif.
  • financement du téléphone d’alerte pour femmes en très grand danger en partenariat avec la Préfecture, le Conseil régional et le Tribunal de grande instance : chaque année, 10 téléphones sont attribués en lien avec les associations spécialisées,
  • formation des travailleurs/travailleuses sociaux du Conseil général : 9 jours de formation, 104 agents formés depuis 2011.

Le logement et l’hébergement d’urgence sont sans aucun doute une urgence pour les femmes victimes, c’est pourquoi nous avons :
  • financé les 52 places d’hébergement d’urgence gérées par Femmes solidarités 91 à hauteur de 50 000 €, dans le cadre d’une convention pluri-annuelle ;
  • mis à disposition gratuite d’un terrain départemental pour la construction de logements sociaux à Massy, 5 seront réservés à des femmes victimes de violences ;
  • lancé d’un appel à initiatives pour que les collectivités réservent un ou plusieurs logements de leur contingent à des femmes victimes de violences.

Nous nous engageons à poursuivre cet effort et à encourager la création de nouvelles places d’hébergement d’urgence sur le département.

7- Fasse de chaque politique publique un levier pour l’égalité.

C’est fait et on s’y engage !

Le plan d’action départemental pour l’égalité femmes-hommes est transversal : il concerne tous les domaines de l’action publique, même ceux pour lesquels l’impact genré semble moins évident tel que l’urbanisme, la coopération décentralisée, l’éducation, culture. Cette approche en terme de genre concerne toutes les étapes, de l’élaboration à l’évaluation des politiques, en passant, évidemment, par leur mise en œuvre.

Pour répondre à vos questions et sans détailler les 50 fiches du plan, nous pouvons préciser :
  • sur les places en crèches : Jérôme Cauët promeut fortement le soutien aux crèches parentales et le financement des communes pour la création de places. Depuis 2011, 1300 places ont ainsi été crées. Nous nous engageons à ce que 1000 places supplémentaires soient crées très rapidement, dès le début de notre mandat.
  • sur la visibilité des femmes dans l’espace public : nous avons justement choisi de consacrer à cette thématique le colloque organisé à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes. Cette journée intitulée « Les femmes sont dans la place ! » a permis un état des lieux et de dresser des perspectives sur une thématique innovante et qui engage particulièrement les collectivités. Elle a rencontré un franc succès et plusieurs associations souhaitent développer des projets en la matière.

Nous nous engageons à ce qu’un groupe de travail associant les partenaires associatifs et institutionnels soient crées sur le thème « genre et ville ». Nous réfléchissons par ailleurs à une conditionnalisation du financement des équipements sportifs et d’aménagement urbain. Ceux ci devront une étude d’impact genré et prévoir des dispositifs pour encourager la participation des filles et des femmes.

8- Implique les acteurs locaux et la population, pour parler et faire parler d’égalité.

C’est fait et on continue !

Si l’égalité femmes-hommes doit vivre toute l’année, les journées symboliques du 8 mars et du 25 novembre sont des journées incontournables pour le Conseil général. Sous l’impulsion de Maud Olivier, ces rencontres grand public, parfois accompagnées d’une campagne d’affichage sur les abribus du département, permettent de faire émerger des thématiques dans le débat public.
Néanmoins nous n’envisageons pas ces colloques comme des « coups » mais plutôt comme une impulsion pour démarrer un travail sur le long terme avec les acteurs concernés. C’est ce que nous avons fait suite au colloque «Féminin/masculin: littérature stéréotypé» organisé le 8 mars 2013, ou suite à la rencontre «Lutte contre la prostitution: responsabiliser le client » du 25 novembre 2012.

Nous nous engageons à poursuivre l’organisation de ces rendez-vous marquants pour l’égalité entre les femmes et les hommes, à les rendre visibles et ouvertes au plus grand nombre.

9- Incite les collectivités essonniennes à s'engager davantage pour l'égalité.

C’est fait et on continue !

Comme vous pouvez vous en douter, Maud Olivier, à l’origine du Réseau Appel des 100 lancé le 8 mars 2011, souhaite le maintenir et l’amplifier. Ce réseau est un des symboles de la réussite de la politique en matière d’égalité femmes-hommes de notre majorité. Ce dispositif vise à faire progresser l’égalité en incitant les collectivités essonniennes à s’engager dans cette démarche, dans leur institution et sur leur territoire, notamment par la signature de la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale.

Force est de constater, alors que nous fêtons les 4 ans de ce réseau, que ce pari est réussi:
  • l’Essonne compte 40 collectivités signataires de la Charte, soit un quart des signataires au niveau national
  • 132 collectivités ont nommé un référent en interne, conformément aux nouvelles obligations introduites dans les contrats de partenariat CG/collectivités
  • 25 collectivités ont bénéficié d’un accompagnement individuel
  • 13 sessions de formations gratuites ont réunies près 100 référents
  • 1 séance de rentrée annuelle est désormais organisée.

Une chargée de mission s’occupe à plein temps d’animer ce Réseau.

Réélu conseillers départementaux, nous soutiendrons bien évidemment la poursuite de cette dynamique et encouragerons les collectivités à s’en emparer. Il s’agit maintenant de les encourager dans l’élaboration de plans d’actions pour que leur engagement s’inscrive dans la durée.

10- Innove et développe de nouvelles actions pour l'égalité femmes-hommes.

On s’y engage !

En tant que candidat-e-s féministes engagé-e-s pour l’égalité femmes-hommes, nous souhaitons amplifier l’action du Département en la matière.

Nous souhaitons notamment développer :
  • une approche genrée du budget de la collectivité : nous le savons, les finances publiques ne sont pas neutres et peuvent même parfois générer des inégalités. Notre approche intégrée du genre pourra concerner les budgets, notamment en terme de financement d’infrastructures publics ou au regard des bénéficiaires des actions subventionnées ;
  • la mixité des métiers proposés dans le cadre des parcours d’insertion : la ségrégation des métiers résulte des orientations des filles et des garçons mais aussi d’une vision stéréotypée des professionnels de l’emploi, notamment auprès des personnes très éloignées de l’emploi. Le CG91 a une politique pro-active en matière d’insertion, nous souhaitons sensibiliser les entreprises d’insertion et de travail intérimaire afin d’encourager la mixité des filières, en particulier pour les femmes peu qualifiées trop souvent automatiquement dirigées vers des métiers précaires de services à la personne (ménage, gardes d’enfants, restauration collective, ...) et aux horaires fractionnés.
  • comme dit plus haut et parce que notre collectivité se doit d’être exemplaire, nous mettrons en place un plan pour l’égalité professionnelle en interne.
  • enfin, nous souhaitons travailler aux côtés des services de l’Etat afin d’améliorer le suivi des femmes victimes de violences, de leur premier contact avec les forces de l’ordre en passant par l’accompagnement avec les services sociaux et les associations spécialisées, jusqu’à l’issue de la démarche judiciaire si elles souhaitent poursuivre leur agresseur. Il ne doit plus y avoir de femmes victimes laissées seules sans soutien et sans réponse. L’actuelle majorité s’est toujours engagée sur cette question. Nous soutiendrons une augmentation du budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes si nous sommes élu-e-s conseiller-e-s départementaux.

Pour Europe Ecologie Les Verts, les secrétaires départementaux :
Jean-Patrick LE DUC,
Fadila CHOURFI,
Fabienne GABANELLI

Pour le Parti Radical de Gauche, le Président :
José DE SOUSA

Pour le Parti socialiste,
Carlos DA SILVA, 1er Secrétaire fédéral
Jérôme GUEDJ, Président du Conseil général

Les candidats
Nicole Perrier et Pascal Fournier (Arpajon) ; Sylvie Clerc et Patrice Sac (Athis-Mons) ; Isabelle Catrain et Michel Pouzol (Bretigny-sur-Orge) ; Marie-Hélène Bacon et Jacques Picard (Corbeil- Essonnes) ; Maryvonne Boquet et Bernard Vera (Dourdan) ; Rachida Ferhat et Jean-Marc Pasquet (Draveil) ; Annick Dischbein et Damien Allouch (Epinay-sous-Sénart) ; Marie-Thérèse Wachet et Grégory Courtas (Etampes) ; Fatoumata Koïta et Ronan Fleury (Evry) ; Céline Ramstein et Yvan Lubraneski (Gif-sur-Yvette) ; Mireille Cuniot-Ponsard et Didier Varenne (Longjumeau) ; Rafika Rezgui et Jérôme Guedj (Massy) ; Marie-France Lasfargues et Patrick Polverelli (Mennecy) ; Anne Launay et David Ros (Palaiseau) ; Hélène Leloup et Stéphane Raffalli (Ris-Orangis) ; Marjolaine Rauze et Fréderic Petitta (Sainte-Geneviève-des-Bois) ; Chirinne Ardakani et Pierre Guyard (Savigny-sur-Orge) ; Maud Olivier et Jérôme Cauët (Les Ulis) ; Aude Bristot et Didier Hoeltgen (Vigneux-sur-Seine) ; Yveline Le Briand et Paul Da Silva (Viry- Chatillon) ; Elodie Jauneau et Olivier Yenge (Yerres).

Canton de Gif-sur-Yvette: réponse des candidat-e-s du Front de gauche, Yveline Delallée et Alban Mosnier

Mesdames, chères amies,
En réponse à votre courrier, nous tenons à affirmer d’une façon forte notre engagement féministe. Pour la première fois, les conseils départementaux vont être paritaires. C’est une avancée considérable qu’il convient de saluer et sur laquelle il faut s’appuyer pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les collectivités et sur l’ensemble du territoire.

Nous allons reprendre point par point vos questions :

1)     Oui, si nous sommes élus, l’exécutif du département sera strictement paritaire. Il serait incohérent de saluer le nouveau mode d’élection (binôme composé obligatoirement d’une femme et d’un homme) comme une avancée et de ne pas mettre en pratique la parité pour les postes de vice-présidences.

2)    et 3) L’échelon départemental est pour nous un échelon pertinent pour faire entendre la voix des femmes et leurs exigences en matière d’égalité dans tous les secteurs de la société. Un-e élu-e sera en charge de promouvoir cette exigence, en soutenant les associations qui oeuvrent dans ce domaine et en impulsant des actions dans ce sens. L’observatoire de lutte contre les discriminations, mis en place par le département, doit nous permettre de cibler les actions les plus pertinentes pour adapter les actions à mettre en œuvre, et son action doit être renforcée.  

4)     Les forces réactionnaires s’efforcent, avec acharnement et violence, de revenir sur le droit des femmes à la maternité choisie. De capitulation budgétaire en renoncement idéologique,  ce sont plusieurs centaines de centres IVG et de maternités qui ont été fermés depuis quelques années en France.
À l’inverse, il est de notre devoir d’approfondir le droit à la maternité choisie, qui rencontre encore de trop nombreux obstacles. L’IVG doit être accessible à celles qui en font le choix, dans tous les territoires.
Notre département doit s’engager, y compris sur le plan budgétaire, pour sauver les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) qui sont menacés de fermeture et pour les renforcer, sur le plan de l’équipement comme des personnels. Il faut conforter les moyens de suivi de grossesse dont disposent les services départementaux de Protection maternelle et infantile (PMI), afin que chacune puisse vivre sa grossesse dans les meilleures conditions médicales possibles.
Le Conseil départemental interpellera l’État pour que l’IVG médicamenteuse soit accessible dans tous les CPEF du département, comme le permet désormais la loi, afin d’alléger le parcours du combattant des femmes qui y ont recours.

5)     Oui, le Conseil Départemental doit être exemplaire. L’observatoire de la lutte contre les discriminations doit faire une évaluation de la situation des personnels du Département et donner les orientations pour lutter contre les inégalités encore existantes. Cet « état des lieux » devra ouvrir la voie  pour établir un véritable plan d’égalité professionnelle.

6)     Au-delà de plusieurs centaines de femmes qui meurent sous les coups de leurs conjoints chaque année en France, les violences conjugales empoisonnent le quotidien de milliers d’entre elles.
Dans un pays comme la France, un État de droit pour lequel la sécurité des personnes est une exigence fondamentale, il est inacceptable qu’une telle menace plane sur des milliers de femmes. Il faut faire reculer les violences, tout en permettant aux victimes d’en parler et d’en sortir.
Le département doit engager une campagne permanente de sensibilisation et d’information sur les droits et les interlocuteurs disponibles, à l’intention des scolaires et de l’ensemble des citoyen-ne-s.
Il faut constituer un Observatoire départemental des violences faites aux femmes, permettant de traiter le problème en profondeur et sur la durée.
Le département doit se donner les moyens d’accueillir les victimes et leurs enfants en hébergement d’urgence, leur proposer un accès conventionné au logement social et être partenaire de l’opération Un toit pour elles (offrir un toit aux femmes battues).
Le département doit être un partenaire incontournable du dispositif Téléphone grand danger destiné à la protection des femmes victimes de violence conjugales et qui se trouvent en très grand danger.
Il faut également mener le combat contre les cyber violences à caractère sexiste et sexuel en créant un réseau pour sensibiliser à ce phénomène.

7)     Malgré les lois relatives à l’égalité salariale et professionnelle, le salaire des femmes est encore, en moyenne, inférieur de 30 % à celui des hommes ; elles occupent l’essentiel des temps partiels subis ; un « plafond de verre » persistant limite considérablement la progression de leurs carrières. C’est une injustice inacceptable.
Les entreprises qui bénéficient des aides départementales au développement économique doivent respecter strictement les lois relatives à l’égalité salariale et professionnelle. Les entreprises doivent énoncer clairement les orientations en matière de ressources humaines au service de l’égalité femmes/hommes (mobilité, formation, recrutement, apprentissage…) et les personnels doivent être rendus autant que possible acteurs de l’égalité.

L’accompagnement et le soin des enfants reposent aujourd’hui en grande partie sur les épaules des femmes. Cette situation les contraint à des sacrifices considérables, sur le plan professionnel comme personnel. En cause, évidemment, la répartition inégale des tâches dans la famille, mais aussi les services publics, insuffisants pour répondre aux besoins des ménages, et notamment pour accueillir les jeunes enfants durant les heures de travail.
Les habitantes et les habitants doivent avoir des crèches à leur disposition, en nombre suffisant pour répondre à l’ensemble des besoins et dans des conditions de coût qui permettent à toutes les familles d’y accéder. Ainsi, le Conseil départemental doit contribuer à leur financement à la même hauteur que la CAF et donner les moyens pour ouvrir davantage de places.
Le futur Conseil départemental doit pouvoir participer au financement également de structures d’accueil adaptées selon les âges, centres de loisirs périscolaires, clubs, etc.

8)     Faire avancer l’égalité femme-homme passe aussi par l’éducation. Enseigner aux nouvelles générations la belle idée d’égalité et lutter contre les stéréotypes sera un axe de notre travail.
Il faut mettre l’égalité au coeur des parcours de vie dès l’école maternelle, pour permettre à chacune et à chacun de réaliser ses aspirations.
Le département doit engager de grandes campagnes en faveur de l’égalité des genres dans les collèges et proposer des ateliers, des intervenant-e-s, des initiatives pédagogiques pour sensibiliser à l’égalité de genre et pour également prévenir le cybersexisme.
Les Conseils départementaux des collégien-ne-s, qui sont, pour beaucoup, un premier pas dans l’apprentissage de la citoyenneté, doivent être paritaires et transmettre les valeurs d’égalité aux collégien-ne-s.
Les dates du 8 mars et du 25 novembre seront des points d’appui pour rassembler toutes les forces progressistes qui se battent pour la cause des femmes. Un débat sera engagé avec les associations, les mouvements engagés dans cette cause pour faire de ces deux dates des temps forts de la lutte pour l’égalité.

9)     L’appel des 100 est un formidable outil qui engage toute la collectivité dans une démarche vers l’égalité. Dans notre département, il faudra entreprendre un dialogue avec les communes et les EPCI qui ne sont pas encore dans cet engagement. L’égalité femme-homme est une dimension essentielle à toute démocratie, toutes les collectivités locales doivent en prendre conscience.

Notre volonté déterminée de nous inscrire dans ce combat, oh combien d’actualité, de l’égalité femme-homme, dans tous ses champs d’application ne sera pas entravée par la politique d’austérité imposée par le gouvernement. Mais, il faut être conscient que les missions du département sont gravement menacées par la ponction de 28 milliards que le gouvernement entend opérer d’ici 2017 sur les budgets des collectivités locales.

Ces élections sont pour nous un moyen de créer les conditions pour que les citoyens s’emparent de cette problématique. Notre pays produit d’immenses richesses : il suffit de prendre  les chiffres de l’évasion fiscale et des dividendes reversés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 pour se rendre compte qu’une autre politique est, non seulement possible, mais urgente à mettre en œuvre. La richesse nationale doit être mise au service de toutes et de tous.

Soyez assurées, Mesdames, de nos sentiments les plus amicaux.

         Yveline Delallée          Alban Mosnier

Osez le féminisme