Vous pouvez participer en téléchargeant le courrier-type à envoyer aux candidat-e-s de votre commune: pour les candidates, pour les candidats.
Si l’égalité des droits est en passe d’être acquise, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent. Ce sont les actions concrètes, visant à déconstruire les stéréotypes, à privilégier la mixité, et à veiller à ne pas exclure indirectement les femmes du bénéfice de politiques publiques ou de l’espace public, qui permettront de réduire ces inégalités et améliorer le vivre-ensemble.
1
femme sur 10 est victime de violences en France. Cela représente plus de 47.000
femmes en Essonne. Dans la fonction publique territoriale, on compte 18 %
d’écart de salaire entre les femmes et les hommes. En moyenne, dans les quatre
villes préfectorale ou sous-préfectorales du département, 8% des rues ou places
portant un nom portent celui d’une femme. A la crèche, à l’école, à la maison,
les petites filles jouent encore majoritairement à faire comme maman, avec une
poupée, une dinette ou barbie vétérinaire, pendant que les garçons explorent le
monde des possibles, se voient chevaliers au secours des princesses, futur
chimiste ou super héros à cape.
Non,
nous ne vivons pas dans un pays égalitaire ! Et le changement vers plus
d’égalité tient peut-être au temps, mais surtout
à des choix politiques. Les municipalités, par l’étendue de leurs compétences
et par leur proximité avec les habitant-e-s, ont un rôle fondamental dans la concrétisation
de l’égalité femmes-hommes. Il est de votre responsabilité, aujourd’hui en tant
que candidat-e-s, et demain peut-être en tant qu’élu-e-s, d’utiliser les moyens
à votre disposition pour faire diminuer les discriminations et les inégalités.
Pour
nous, les candidat-e-s devraient s’engager sur six enjeux fondamentaux:
1-
Nommer un-e élu-e en charge de l’égalité entre les
femmes et les hommes et prévoir un
budget dédié à cette délégation.
2-
Signer la Charte européenne pour l’égalité
femmes-hommes dans la vie locale et
mettre en œuvre le plan d’action qu’implique cette signature.
3-
Etre un employeur exemplaire : l’égalité professionnelle, ce n’est pas que pour
les autres ! Les mairies et intercommunalités sont d’importants
employeurs. Si la fonction publique territoriale est majoritairement féminine,
les postes à responsabilité reste surtout occupés par des hommes, les temps
partiels subis sont le plus souvent occupés par les femmes, et les différences
de régimes indemnitaires entre les filières techniques ou administratives
créent à grade égal des inégalités salariales ... Les plans d’égalité
professionnelle, s’ils ne sont pas obligatoires pour les communes, sont un
outil de justice et de bien-être au travail.
4-
Lutter contre les violences faites aux femmes, accompagner
les victimes. Les permanences
d’accueil des femmes victimes de violences sont indispensables dans nos
villes ! Il faut aussi former le personnel municipal, notamment de
primo-accueil, des services sociaux, éducatifs, et de police municipale. Identifier
une victime potentielle, savoir écouter et orienter, c’est la base et ça peut
sauver des vies. Nous demandons également que des logements soient réservés
pour les femmes victimes de violence. Les places sont trop rares dans le
département.
5-
Faire de chaque politique publique un levier pour
l’égalité. S’interroger sur les
impacts d’une décision pour l’environnement est (presque) devenu un réflexe. Il
doit en être de même pour l’égalité femmes-hommes ! Petite enfance,
éducation, culture, sport, transport : partout, on peut faire progresser
les droits des femmes et l’égalité. Créer des places en crèches, c’est
faciliter le retour à l’emploi des femmes. 60% des enfants de 0 à 3 ans sont
gardés par l’un de leurs parents. Le plus souvent (94%), la mère…
Pour faire progresser l’égalité, il faut en parler dès le plus jeune âge. Pourquoi ne pas s’appuyer sur la réforme des rythmes scolaires pour proposer des activités interrogeant les stéréotypes et promouvant l’égalité filles-garçons ?
Les femmes doivent également être visibles dans la ville. Nommer des équipements municipaux, des rues (et même des avenues !), de noms de femmes est une façon de rendre visible l’action des femmes dans l’Histoire.
Pour faire progresser l’égalité, il faut en parler dès le plus jeune âge. Pourquoi ne pas s’appuyer sur la réforme des rythmes scolaires pour proposer des activités interrogeant les stéréotypes et promouvant l’égalité filles-garçons ?
Les femmes doivent également être visibles dans la ville. Nommer des équipements municipaux, des rues (et même des avenues !), de noms de femmes est une façon de rendre visible l’action des femmes dans l’Histoire.
6-
Impliquer les acteurs locaux et la population, pour
parler et faire parler d’égalité. Le
8 mars, journée internationale des droits des femmes, et le 25 novembre,
journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, sont
des occasions de faire progresser la sensibilisation et l’action en faveur de
l’égalité.
Beaucoup
de villes et intercommunalités agissent déjà pour l’égalité. Rendez le
visible ! Valorisez le dans vos programmes ! Toutes les villes et
tous les villages, quelque soit leur taille, peuvent agir concrètement pour
l’égalité femmes-hommes. Candidates, candidats, engagez-vous !
Le
8 mars est une journée symbolique pour faire avancer les droits des femmes et
reculer les inégalités. Nous ne voulons pas des fleurs, mais des engagements
concrets pour l’égalité femmes-hommes !
Osez
le féminisme 91 a plus particulièrement écrit aux candidat-e-s d’Evry et des
trois sous-préfectures (Corbeil-Essonnes, Etampes et Palaiseau) pour
qu’ils exposent leurs engagements pour l’égalité. Ces réponses seront publiées
sur les réseaux sociaux.
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