Et si on prenait son pied ? La contraception est massivement diffusée, la loi pour l'avortement a 35 ans, la sexualité féminine s'étale sur les couvertures des magazines : on aurait presque le sentiment que tout va bien pour le corps des femmes. Pourtant en y regardant de plus près, la situation n'est pas vraiment rose.
Au delà des tabous religieux et des injonctions commerciales qui enferment les corps dans des carcans bien étroits, le droit des femmes à disposer de leur corps est aujourd'hui matériellement remis en cause. Le droit à l'avortement ? Il est rendu aléatoire par les fermetures de nombreux centres IVG. La contraception ? Elle reste cantonnée au "tout pililue" au lieu d'être adaptée à chacune et de nombreux moyens de contraception ne sont pas remboursés. Les stéréotypes sexuels ? Ils ont la vie dure. Dans la récente exposition "Zizi sexuel" à la Villette, aucune mention n'était faite du clitoris. On prétend faire découvrir leur coprs aux enfants en omettant "juste" l'organe qui procure le plaisir sexuel aux femmes.
Le droit des femmes à disposer de leur corps (qu'il s'agisse de plaisir sexuel, de contraception ou d'IVG) est donc encore une bataille d'actualité. C'est d'ailleurs le cas de l'ensemble des combats féministes : égalité professionnelle, lutte contre les violences, défense de la laïcité, etc. Autant de raisons de se mobiliser : le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, arrive à grands pas. Osez le feminisme se mobilisera à l'occasion des manifestations organisées et appelle toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec les inégalités à descendre dans la rue à nos côtés !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire