Maternité : une affaire politique. Non merci, pas de roses pour ces dames ! En ce centième anniversaire du 8 mars, journée internationale des luttes des femmes pour leurs droits et non journée de LA femme, nous étions plusieurs milliers dans la rue à rappeler que l'égalité femmes - hommes n'est pas acquise. Au lendemain de cette journée, certains aimeraient nous voir ranger nos banderoles jusqu'à l'année prochaine. Eh bien non ! Les débats récents - et nouveaux - dans les médias autour du féminisme montrent que si le sujet intéresse, il reste beaucoup d'idées reçues à démonter et beaucoup de droits à faire respecter. Dans la lignée du dernier ouvrage d'Elisabeth Badinter, nous avons choisi ce mois-ci de nous intéresser à la maternité. L'ère de la culpabilisation des mères, de l'enfermement dans un rôle maternel traditionnel semblait en passe d'être révolue. Pourtant, l'idée que les femmes seraient les mieux placées pour nourrir et élever les enfants a de nouveau le vent en poupe. Et c'est en s'appuyant sur un soi-disant déterminisme naturel que l'autonomie, notamment économique, des femmes est peu à peu détricotée. En gardant les enfants : point de salaire décent ni de cotisation pour la retraite. En gardant un travail : un impératif absolu de réussir à "concilier" vie professionnelle et familiale au prix de rythmes souvent épuisants. Et si c'était plutôt à la société de s'adapter pour permettre aux parents d'assumer à parts égales leurs responsabilités et non aux femmes de jongler ? Au lieu de maternité, on pourrait alors enfin parler de parentalité.
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