Incitation au harcèlement sexuel et décrédibilisation de la parole des victimes de viol :
ils se lâchent encore, les femmes trinquent toujours !
ils se lâchent encore, les femmes trinquent toujours !
Osez le féminisme organise une action symbolique devant RMC aujourd’hui à 18h30.
Osez le féminisme ! s’était élevée en mai dernier contre l’avalanche de propos sexistes en marge de l’affaire DSK. Nous avions déjà dénoncé le sexisme décomplexé qui persiste dans notre pays, ainsi que la relativisation permanente des violences faites aux femmes.
Quatre mois et demi plus tard, nous constatons que la situation n’a pas évolué.
Des propos justifiant les violences sexuelles ont été tenus dans l’émission « Moscato Show » le 3 octobre dernier sur RMC. Voici ce que chacune et chacun a pu entendre : « Tout le monde l’a fait. T’es là t’es en petite tenue : la femme de chambre elle rentre, t’as le chichi sur le côté, ça c’est ta spécialité », « On est un peu emmerdé quand on parle de ça, mais on a tous fait des horreurs », « on sort la truite et bam-bam, deux coups sur le radis » ou encore que c’est ce qui permet de souder un groupe sportif et que « c’est peut-être ça qui manque à l’équipe de France ».
Hier dans l’émission de Pascale Clark sur France Inter, Ivan Levaï a expliqué que pour qu’il y ait viol, il fallait « un couteau ou un pistolet » et que 10% des plaintes pour viol relevaient du « fantasme ».
Ces propos nous révulsent.
Osez le féminisme ! s’était élevée en mai dernier contre l’avalanche de propos sexistes en marge de l’affaire DSK. Nous avions déjà dénoncé le sexisme décomplexé qui persiste dans notre pays, ainsi que la relativisation permanente des violences faites aux femmes.
Quatre mois et demi plus tard, nous constatons que la situation n’a pas évolué.
Des propos justifiant les violences sexuelles ont été tenus dans l’émission « Moscato Show » le 3 octobre dernier sur RMC. Voici ce que chacune et chacun a pu entendre : « Tout le monde l’a fait. T’es là t’es en petite tenue : la femme de chambre elle rentre, t’as le chichi sur le côté, ça c’est ta spécialité », « On est un peu emmerdé quand on parle de ça, mais on a tous fait des horreurs », « on sort la truite et bam-bam, deux coups sur le radis » ou encore que c’est ce qui permet de souder un groupe sportif et que « c’est peut-être ça qui manque à l’équipe de France ».
Hier dans l’émission de Pascale Clark sur France Inter, Ivan Levaï a expliqué que pour qu’il y ait viol, il fallait « un couteau ou un pistolet » et que 10% des plaintes pour viol relevaient du « fantasme ».
Ces propos nous révulsent.
Il est scandaleux que, sur les principales radios de France, à heure de grande écoute, il soit possible d’avouer avoir été auteur de violences sexuelles ou avoir eu connaissance de faits relevant de violences sexuelles sans les avoir jamais dénoncées, en toute impunité. Le sélectionneur de l'équipe d'Angleterre a dû s'expliquer face aux accusations de harcèlement sexuel par une femme de chambre de leur hôtel dont font l’objet trois de ses joueurs. Si cette histoire est prise très aux sérieux outre-manche, il en est tout autrement en France.Il est scandaleux qu’il soit possible de colporter de telles contre-vérités sur le viol sans qu’à aucun moment ces propos ne soient contredits.
L’absence de réaction du CSA ou de nos dirigeants politiques face à la minoration des violences sexuelles est intolérable. Osez le féminisme ! rappelle que 75 000 femmes sont violées chaque année en France. Les violences sexuelles ne relèvent pas du fait divers mais du phénomène de société. Elles ne relèvent pas de la plaisanterie ou du fantasme, mais de la justice. Le viol est un crime.
Osez le féminisme ! exige que la justice se penche sur les pratiques évoquées pendant l’émission de RMC afin que toute la lumière soit faite. Des membres de l’association Osez le féminisme ! saisiront la HALDE et le CSA dans les prochains jours.
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