A Savigny-sur-Orge, plusieurs candidat-e-s à l'élection municipale ont répondu à l'interpellation d'Osez le féminisme 91 sur leurs engagements concrets en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.
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Je vous félicite pour votre engagement personnel au service de
cette cause malheureusement plus que jamais d'actualité, et pour
l'action de votre association.
À la lecture de
votre mail, je ne sais pas toujours comment comprendre le mot d'
"égalité", qui a été tellement galvaudé depuis quelques temps, que
j'espère que vous comprendrez toute ma réponse.
Par ailleurs, je ne vois pas mauvais le fait que les enfants cherchent à imiter les parents de leur sexe. Pour moi, le féminisme, l'identité sexuelle et le genre sont trois choses différentes.
Donc toutefois, et même si je suis globalement d'accord sur le principe avec vos propositions :
1. Je ne nommerai pas d'élu en charge de l'égalité hommes/femmes ni ne prévoirai de budget spécifique à ce domaine.
Mon
agglomération fait cela. Nous avons droit à un fascicule de 24 pages
pour nous dire qu'il faut faire l'égalité entre les hommes et les
femmes. Cela est un gâchis d'argent et n'a aucun intérêt en l'état.
Je
préfère utiliser ce budget pour vivre l'égalité et responsabiliser 39
élus plutôt qu'un seul (ou une seule) qui aurait la Vérité et le
monopole sur le sujet.
2.
Je ne signerai pas la charte européenne pour l'égalité femmes-hommes
(ou hommes-femmes) dans la vie locale. Je n'ai de compte à rendre qu'à
mes mandats et je refuse d'engager ma liste sur quoi que ce soit.
Par contre, je vais inviter mes colistiers à le faire s'ils le désirent.
3.
Outre que je compte surtout réduire le nombre de fonctionnaires dans ma
ville, ce n'est pas l'élu qui décide de l'emploi mais le directeur
général des services.
Je ne veux pas vous
promettre un plan d'égalité professionnelle, mais vous dire que je
veillerais à ce qu'on prenne les personnes les plus compétentes,
qu'elles soient femmes ou hommes.
4. Je
me suis formellement engagé, dans mon programme, à respecter
l'équivalent de votre quatrième point dans son intégralité et à bloquer
une vingtaine de logements supplémentaire pour l'urgence.
5.
Je pense que par nature, les politiques publiques , se doivent d'être
égalitaires. Autrement, elles sont condamnables, notamment par la Loi,
en tant que discriminations caractérisées.
Par
contre, je refuse d'utiliser les rythmes scolaires pour "lutter" contre
les stéréotypes. Le matériel utilisé est actuellement trop empli de
bien-pensance et d'égalitarisme gauchisant.
Quant
à nommer la ville avec des noms de femmes pour féminiser, je trouve
cela stupide et dégradant intellectuellement. Oui, pourquoi pas, si cela
a du sens. Pas autrement.
6.
À titre personnel, j'ai toujours déploré les actions de sensibilisation
qui m'ont souvent remonté contre la cause qu'elles étaient censées
défendre.
Il faudra alors voir ce que vous
proposez à ces occasions. En espérant que ce ne soit pas trop simpliste
et dicté par l'idéologie (bref un peu plus évolué que ce que propose le
Conseil général).
Mais encore une fois, je préfère vivre l'égalité plutôt que d'en parler. Et je pense qu'il en est de même pour beaucoup.
Je conclurais en vous précisant que ma vision du féminisme est plus proche de celle d'Élisabeth BADINTER que des Femen.
Donc élu, j'essaierais bien de diminuer les discriminations et les inégalités.
Bien cordialement.
Olivier Vagneux
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Savigny notre ville (soutenue par le Parti socialiste, Europe écologie/Les verts, le Parti radical de gauche et le Parti communiste):
Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, cristallise deux visions diamétralement opposées du rôle et de l’engagement d’un élu local en faveur de l’égalité :
D’une part, une vision selon laquelle cette journée serait consacrée à la glorification de LA femme et de ses qualités « naturelles »… Poncifs, stéréotypes et clichés fleurissent alors au sein des discours des responsables locaux, et cette année plus particulièrement encore des candidats aux municipales. Ces derniers ont l’impression d’avoir rempli leur mission en distribuant des roses aux femmes sur les marchés… Geste dérisoire.
Ma vision de cette journée est toute autre. Selon moi, le 8 mars est un jour symbolique qui doit mettre en exergue les revendications et les débats autour de l’égalité femme-homme. Cette journée doit nous permettre, à nous élus ou candidats à une élection locale, d’entendre et de répondre aux injustices que subissent LES femmes au quotidien.
Si vous m’apportez votre confiance les 23 et 30 mars prochains, ma première mesure en faveur de l’égalité femme-homme sera de signer la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes à l’échelle locale.
Cette charte n’est pas un oracle. Elle sera la base d’un travail de fond qui devra s’engager durant les 6 ans de mandat avec mon équipe (paritaire bien entendu) autour de thèmes qui touchent directement le quotidien des Saviniennes et des Saviniens :
Mesdames, aujourd’hui, je préfère vous offrir un engagement, sincère et concret : celui d’agir, au quotidien, en tant que maire de Savigny, pour promouvoir l’égalité réelle à l’échelle de notre ville.
C’est un combat de chaque instant. Je le mènerai avec force et conviction.
Fidèlement,
Pierre Guyard
Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, cristallise deux visions diamétralement opposées du rôle et de l’engagement d’un élu local en faveur de l’égalité :
D’une part, une vision selon laquelle cette journée serait consacrée à la glorification de LA femme et de ses qualités « naturelles »… Poncifs, stéréotypes et clichés fleurissent alors au sein des discours des responsables locaux, et cette année plus particulièrement encore des candidats aux municipales. Ces derniers ont l’impression d’avoir rempli leur mission en distribuant des roses aux femmes sur les marchés… Geste dérisoire.
Ma vision de cette journée est toute autre. Selon moi, le 8 mars est un jour symbolique qui doit mettre en exergue les revendications et les débats autour de l’égalité femme-homme. Cette journée doit nous permettre, à nous élus ou candidats à une élection locale, d’entendre et de répondre aux injustices que subissent LES femmes au quotidien.
Si vous m’apportez votre confiance les 23 et 30 mars prochains, ma première mesure en faveur de l’égalité femme-homme sera de signer la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes à l’échelle locale.
Cette charte n’est pas un oracle. Elle sera la base d’un travail de fond qui devra s’engager durant les 6 ans de mandat avec mon équipe (paritaire bien entendu) autour de thèmes qui touchent directement le quotidien des Saviniennes et des Saviniens :
- diversification des modes de garde pour permettre aux deux parents de choisir ou non la reprise d’une activité professionnelle
- lutte contre les stéréotypes (à l’école, avec la formation de nos animateurs a l’égalité ; au sein du personnel municipal avec une politique de recrutement non discriminante ; auprès de nos jeunes avec des forums d’orientation qui déconstruisent les clichés…)
- construction de logements sociaux pour répondre aux besoin des familles monoparentales
- lutte contre les violences faites aux femmes avec un partenariat efficace entre la ville, la police municipale, la police nationale et les associations
- promotion du sport féminin dans nos clubs saviniens
Mesdames, aujourd’hui, je préfère vous offrir un engagement, sincère et concret : celui d’agir, au quotidien, en tant que maire de Savigny, pour promouvoir l’égalité réelle à l’échelle de notre ville.
C’est un combat de chaque instant. Je le mènerai avec force et conviction.
Fidèlement,
Pierre Guyard
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