Le 8 mars prochain, c’est la journée mondiale des droits des femmes. On peut s’étonner de l’existence d’une seule et unique journée, étrangement consacrée à la moitié de l’humanité. Et les 364 jours restants ? Lancée par Clara Zetkin en 1917, cette journée est toutefois reconnue à présent dans le monde entier et médiatisée, elle permet donc d’être un porte-voix pour les revendications féministes. A condition que cette journée ne soit pas vidée de son sens… Devenue « journée de la galanterie », avec roses et autres bijoux offerts en cadeau ! Appelée trop souvent journée de « LA » femme, manière de réduire les femmes à un prétendu éternel féminin. Comme s’il existait « UNE » femme, sorte de modèle auquel chacune d’entre nous devrait se conformer.Il s’agit bien d’une journée mondiale des droits des femmes, les mots comptent. Le 8 mars, c’est l’occasion de faire le bilan : après avoir été l’objet d’une « Grande cause nationale » en 2010, on apprend que, la même année, les agressions contre les femmes sur la voie publique augmentent de 13%. En 2011, on observe encore des inégalités de salaire de 27% entre femmes et hommes, une répartition des tâches ménagères qui pèse à 80% sur les femmes, une répartition du pouvoir largement inégalitaire avec à peine 19% des femmes à l’Assemblée Nationale. Le 8 mars, c’est l’occasion de rappeler ces chiffres et d’interpeller les pouvoirs publics pour leur dire : il faut que ça change !
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